RFI – Reportage, la rue Nikolskaïa en effervescence pendant la Coupe du Monde

La rue de la fête pendant le Mondial. C’est la rue Nikolskaïa en plein centre de Moscou. Elle est devenue, malgré elle, le point de ralliement des supporters du monde entier. Jour et nuit, des milliers d’entre eux viennent y faire la fête et ils bravent, sans le savoir, des interdits sur lesquels les policiers russes ferment exceptionnellement les yeux. Paul Gogo.

Reportage sur Soundcloud : https://soundcloud.com/paul-gogo/accents-deurope-reportage-nikolskaia

La Libre Belgique. Le Mondial doit encore convaincre les russes

L’équipe russe ouvrira, ce jeudi, la Coupe du monde, en affrontant l’Arabie saoudite à Moscou. Les premiers supporters étrangers se regroupaient déjà en début de semaine sur la place du Manège, dans le centre de la capitale, pour chanter entre supporters du monde entier. “Nous pousserons notre équipe jusqu’au bout, lance un membre d’un petit groupe de Russes. Nous sommes venus encourager notre équipe en vendant des drapeaux russes.” Plus loin, de vrais supporters se font plus discrets. “Peu importe que nous n’allions pas loin dans ce Mondial, cet événement est une opportunité incroyable pour nous. Ce qui manque à Moscou et à la Russie de manière générale, c’est une atmosphère et une inspiration européennes. Il faut que les Russes voient d’autres gens, qu’ils changent de mentalité. C’est mon objectif pendant ce Mondial, faire la fête avec les supporters du monde entier et discuter avec eux”, explique Emile, Moscovite, un drapeau russe sur les épaules.

Un impact économique limité

Questionné sur le sujet lors d’une intervention en direct à la télévision russe, la semaine passée, le président Poutine n’en a rien caché : l’équipe nationale risque de ne pas briller très longtemps durant la compétition.“L’essentiel est que nous parvenions à organiser une fête du football mondial.”A Moscou, l’effervescence peine à gagner en puissance pour le moment. Dimanche dernier, plus de 3 000 personnes, majoritairement des adolescents venus voir leurs chanteurs favoris, se sont déplacées pour assister à l’ouverture de la fan zone moscovite, prévue pour accueillir jusqu’à 25 000 spectateurs. Si l’enthousiasme se retrouve plus dans les plus petites villes hôtes, la Coupe représente avant tout une façon de se remplir les poches en augmentant les prix des transports et des hôtels. Pour autant, d’après l’agence d’évaluation financière Moody’s, la Coupe du monde aura de manière générale un impact très limité sur l’économie du pays.

Rendre la Coupe aux Russes

A Saint-Pétersbourg, des militants des droits de l’homme ont décidé de souligner la distance entre la communication de la Fifa (Fédération internationale de football) et du Kremlin, et les citoyens. Olga Polyakova a créé l’initiative “Coupe pour les gens”. Objectif : faire du Mondial un moment de rencontre entre Pétersbourgeois et supporters étrangers et pousser les Russes à participer plus activement à la démocratie locale. “Notre stade a été construit par des ouvriers nord-coréens très sûrement traités comme des esclaves, certains sont morts sur le chantier. Les quelques matchs qui se joueront à Saint-Pétersbourg valent-ils ces quelques morts et toute cette corruption?, demande la militante. Il s’agit de notre argent, de l’argent public. Il est de notre devoir de s’intéresser à ces décisions qui sont prises sans concertation et d’expliquer aux supporters étrangers comment le stade a été construit.

Paul GOGO

La Libre Belgique. Des hooligans surveillés de très près

Les images avaient fait le tour du monde en 2016. En plein Euro, hooligans russes et anglais alcoolisés s’étaient affrontés dans les rues de Marseille devant des policiers français impuissants. Depuis plusieurs mois, les tabloïds anglais font monter la sauce en laissant entendre que le Mondial pourrait faire l’objet d’un match retour des affrontements de la cité phocéenne. La BBC a diffusé l’année dernière un reportage dans lequel des supporters russes promettaient un “festival de violence” lors de la Coupe du monde. Une déclaration sous forme de provocation prise au mot par la presse internationale. Certains journaux anglais en sont même arrivés à déconseiller à leurs lecteurs de se rendre en Russie : des hooligans ultraviolents et des ours s’y promèneraient dans les rues…

“Les supporters se cachent”

“Les Anglais en font beaucoup mais il n’y aura personne en face”, assure Alexander Shprygin, président de l’association des supporters de football russe. En 2016, ce supporter, alors proche de l’ancien ministre des Sports Vitali Mutko, a fait la une des médias français. Arrêté par la police pendant les affrontements de Marseille, il a été renvoyé en Russie et interdit de territoire pour trois ans. “Pendant la Coupe du monde, certains de mes amis vont partir en vacances, d’autres vont rester devant la télévision, je pense regarder les matchs depuis l’entrée des stades sur mon téléphone”, raconte ce fan de football désabusé. “Des centaines de supporters russes ont été convoqués par la police ces derniers mois. Certains ont été menacés par le FSB. Il y a des refus d’attribution de “fan ID” (NdlR : badges nécessaires pour assister aux matchs) en masse. Poutine va prouver qu’il peut faire les choses bien et il va y arriver. Les supporters vont attendre la saison prochaine pour revenir dans les stades. Pour le moment, ils se taisent, se cachent, ils ont peur des représailles.”

Défaite russe

“Une liste noire de supporters existe, elle a été rendue publique. Seulement un millier de supporters sont enregistrés dans nos fichiers, les refus de ‘fan ID’ sont très rares”, affirme Anton Gusev, chef adjoint du ministre de l’Intérieur chargé de l’organisation des événements de masse. “Plus d’un millier de policiers étrangers se joindront à nous pendant l’événement, dont de nombreux policiers anglais, pour faire en sorte que certains hooligans puissent être détectés par nos services dès leur arrivée sur le territoire.” Le mois dernier, des cosaques, ces hommes, qui se considèrent comme des héritiers des milices tsaristes jadis chargées de protéger les frontières du pays, avaient choqué l’opinion publique en s’attaquant à une manifestation d’opposition, fouet à la main. Ils appuieront les forces de l’ordre dans quatre des villes hôtes, non armés, sans fouets mais en costumes tradition­nels. La police russe mise également sur les mauvaises performances de l’équipe nationale pour contrôler les groupes violents. “Nous avons déjà identifié les matchs à risque”, affirme le représentant de la police. “Ils sont d’autant peu nombreux que la Russie pourrait ne pas avoir à jouer beaucoup de matchs.

Paul GOGO

Libre Belgique. Les forces de l’ordre sur le pied de guerre durant le Mondial

 

Reportage à retrouver sur le site internet de La Libre Belgique .

C’est l’ensemble des services de sécurité qui est mobilisé, de la police à l’armée”, confirme Alexei Lavrishchev, en charge de la sécurité durant le Mondial. Aux troupes russes s’ajouteront un millier de policiers étrangers hébergés dans la périphérie de Moscou, dans une “auberge espagnole” de la police. Ces derniers mois, des responsables russes se sont rendus en France et au Brésil pour bénéficier du retour d’expérience de ces deux pays hôtes de la Coupe du monde et de l’Euro. L’année passée, le budget sécurité du Mondial russe n’a cessé d’augmenter pour atteindre aujourd’hui une somme estimée à 32 milliards de roubles, soit environ 435 millions d’euros. Outre les hooligans, c’est le risque terroriste qui mobilise le plus l’attention des services de sécurité. A l’automne dernier, des canaux de propagande de l’organisation État islamique ont diffusé des menaces claires à l’encontre de la Russie. “Environ 8 500 djihadistes originaires de Russie ou des républiques d’Asie centrale auraient rejoint les rangs de l’EI ou d’autres groupes djihadistes au Moyen-Orient. Si le nombre exact de ceux qui sont revenus dans leur pays est inconnu, il est certain qu’au cours des mois qui ont précédé sa déroute territoriale, l’EI a donné pour instruction à certains d’entre eux de former des cellules dormantes pour passer à l’action le moment venu”, explique le Center for Strategic and International Studies.

Police fatiguée

Interrogé sur les menaces qui visent la Coupe du monde, Anton Gusev, chef adjoint du ministre de l’Intérieur en charge de l’organisation des événements de masse, s’est voulu aussi rassurant qu’énigmatique. “Nous savons beaucoup de choses, je peux vous assurer que les mauvaises choses n’auront pas lieu durant la Coupe, il n’y a aujourd’hui aucune menace sérieuse qui plane sur l’événement.” Mais, du côté des forces de l’ordre, cette mobilisation générale semble déjà fatiguer les troupes, qui seraient mal nourries, mal payées et concentrées dans onze villes hôtes et trente­ deux centres d’entraînement du pays. “Dans certaines régions, nous en arrivons à une situation telle qu’il n’y a simplement plus assez de personnel pour répondre aux appels”, affirme Vladimir Vorontsov, du syndicat interrégional de la police russe, cité par l’agence Reuters. “Cela bénéficie à la criminalité.”

Papiers sur la Coupe du Monde en Russie

Série d’articles écrits pour Ouest-France

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« Étant expatriée à Moscou, j’ai fait mes demandes enregistrée comme une citoyenne russe car une partie des billets est vendue exclusivement aux russes. J’ai réservé quatre matchs. Je n’ai rien obtenu. Je retenterai peut-être ma chance lors de la prochaine session » raconte, déçue, cette française installée à Moscou. Alors que le pays commence tout juste à se mettre aux couleurs de la compétition, le 28 novembre dernier, la première phase de vente des billets pour assister aux matchs de la coupe du monde s’est terminée. Les ventes reprendront le 5 décembre pour se terminer le 31 janvier 2018. « Cette première phase de mise en vente des tickets a dévoilé un grand intérêt des russes pour cette compétition. 742 760 billets ont été vendus durant la première session (pour 3 500 000 demandes), 53% d’entre-eux ont été achetés par des russes » explique le responsable des ventes à la FIFA, Falk Eller. Le prix des billets varie entre 20 euros à 1 000 euros.

Passeport du fan

Pour faciliter la venue des supporters, la Russie a mis en place un « passeport du supporter », un dispositif déjà testé par la Russie durant les jeux olympiques de Sochi (2014), et la Coupe des confédérations « Les supporters pourront entrer en Russie sans visa, ils pourront demander leur document dans nos ambassades ou le recevoir par la poste après s’être inscrits sur notre site internet » explique Andrey Chernenko, représentant du ministère des communications de masse de Russie. Le responsable ne le concède qu’à demi-mot, il faudra tout de même penser à s’enregistrer auprès de la police. Si les hôtels s’en chargent automatiquement, les supporters hébergés en dehors des hôtels devront obtenir cet enregistrement auprès de la police et sous 24h.

« Les chantiers terminés à 65% »

 » J’ai visité la majorité des stades, l’organisation nous dit que les chantiers sont avancés à 65%, je dirais qu’on en n’est pas à plus de 45% » confie un journaliste sud-américain basé à Moscou. À chaque événement de grande ampleur, la même question : les infrastructures seront-elles construites à temps ? La question se pose d’autant plus en Russie qu’à la veille des jeux olympiques de Sochi, de nombreux hôtels et routes étaient encore en chantier. Mais sur les huit stades à construire ou à rénover, le travail semble avancer, malgré la météo et les affaires de corruption, « et on ne s’arrêtera pas avec l’hiver » confie un responsable de l’organisation.

Il y a quelques jours, c’est le stade d’Ekaterinbourg, au centre de la Russie, dans l’Oural, qui a fait la Une des médias. La FIFA ayant imposé aux organisateurs un minimum de 36 000 places assises par stades, les organisateurs ont pris sur eux de construire une tribune située sur un échafaudage, à l’extérieur de l’enceinte. Résultat : 5 000 sièges en plus et une grande frayeur à la clé pour les futurs supporters situés à 30 mètres de hauteur, dans le vent.

À Saint-Pétersbourg et à Moscou, les stades construit pour l’un, rénové pour l’autre, ont déjà accueillis leurs premiers matchs. C’est le légendaire stade Luzhniki de Moscou qui  accueillera la finale, Vladimir Poutine en personne est venu l’inaugurer le mois dernier. Mais d’autres chantiers se sont moins bien passés. Les ONG ont dénoncé la présence d’ouvriers nord-coréens sous payés sur le chantier de Saint-Pétersbourg, sans compter la corruption qui a fait exploser le coût du bâtiment : 1 460 millions d’euros. Le panneau d’affichage aura coûté 735 000 euros à lui tout seul, le prix de la corruption d’après le responsable du chantier. « à ce prix là, on aurait pu en construire deux » ironise un journaliste venu assister au tirage au sort de la compétition.

Dans l’enclave russe de Kaliningrad (nord de la Pologne), les ouvriers viennent tout juste d’installer un toit de 15 000 tonnes à l’enceinte. À Nijni Novgorod (500 km à l’Est de Moscou), le chantier n’est également pas particulièrement en avance. « 1 500 » ouvriers travaillent actuellement dessus » explique un représentant de la FIFA. À Samara (1 600 km à l’Est de Moscou), un stade a également du être construit « nous estimons que le stade est aujourd’hui construit à 50%, 2 300 ouvriers y travaillent pour que nous puissions finir à temps » précise ce responsable de la FIFA.

Trois questions à Oleg Shamonaev,

Responsable des questions d’actualité au quotidien sportif russe « Sport express ».

Il y a-t-il un risque que Vladimir Poutine tente de se servir de la Coupe du monde à la veille de l’élection présidentielle de mars 2018 ?

« La Russie a gagné le droit d’accueillir la Coupe en 2009, je suis certain que personne ne pensait à la campagne présidentielle de 2018 à l’époque. Durant ces quinze dernières années, l’attitude de la Russie dans la majorité des compétitions internationale était liée à une stratégie instaurée par Vladimir Poutine et son équipe. Mais les enjeux ne concernent pas tant la politique étrangère que la politique intérieure. Car les derniers événements internationaux ont permis une amélioration des infrastructures des villes et régions hôtes, la population l’a pris en compte.

Et peut-être améliorer l’image de la Russie vis-à-vis du dopage ?

Je pense que personne ne se fait d’illusions sur une éventuelle amélioration de l’image de la Russie depuis les JO de Sochi. Oui, la majorité des gens qui ont visité notre pays durant cet événement sont repartis avec des émotions positives. Mais des centaines de journalistes écrivent des reportages « pointus » sur notre pays, notamment sur le dopage et c’est une bonne chose.

Le dopage est aujourd’hui une carte qui sera jouée contre la Russie à la moindre occasion. Pour les russes, il est devenu évident que dans ce domaine on a perdu tout sens commun et dépassé les normes légales. Ce qui est étonnant, c’est que la majorité des gens le comprennent en Russie et cela semble être vu comme un terrible péché. Par conséquent, même si l’AMA (NDLR Agence Mondiale Antidopage) reconnaît que tout s’est amélioré sur le sujet, il nous sera rappelé pendant de nombreuses années. Combattre cette image c’est comme prouver qu’il n’y a pas de monstre dans le Loch Ness.

Peut-on parler de « soft power » de la part de la Russie ?

J’ai écrit dans un article que personne n’a d’illusion sur la capacité du football à régler des problèmes d’image ou de géopolitique. Nous devons comprendre qu’en Russie, la Coupe du monde n’est pas perçue par les autorités comme une récompense, mais plutôt comme un grand défi. La compétition est vue comme une opportunité de se prouver à nous-même que nous sommes capables d’organiser de grands projets. Les enjeux se trouvent dans l’image que nous avons de nous-même.Tout le monde a compris depuis longtemps que si nous considérons seulement ces événements comme une façon d’améliorer notre image, cela ne fonctionne pas, cela représente beaucoup d’argent pour peu de résultats.

Recueilli par Paul GOGO

Les coulisses du tirage au sort de la Coupe du monde

Reportage diffusé dans l’Edition du soir de Ouest-France

Vendredi, les 32 équipes sélectionnées pour participer à la Coupe du monde de football se verront attribuer des adversaires. Une cérémonie impressionnante organisée en Russie, pays hôte, au cœur du Kremlin.

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Les hommes sont aimables mais strictes. Pas question de prendre des photos du siège du pouvoir russe, ni de marcher en dehors des trottoirs ou des passages piétons. Ce sont les services de sécurité du président russe, Vladimir Poutine, qui assurent la sécurité de la cérémonie du tirage au sort de la Coupe du Monde.

La Russie, pays hôte de l’événement a décidé d’organiser la célèbre cérémonie du tirage au sort des équipes dans le Palais des congrès du Kremlin, un bâtiment qui accueille d’ordinaire les concerts de Mireille Mathieu ou l’annuelle conférence de presse de Vladimir Poutine par ailleurs organisée dans quelques jours. Depuis lundi, une centaine de personnes s’affairent à transformer cette salle de concert en studio de télévision. Autant dire que pour accéder au studio, il faut montrer patte blanche, plusieurs fois.

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Pour cette cérémonie, l’entrée se fait depuis la place rouge et mène au parc du Kremlin. Mais pas question d’aller flâner dans les allées du parc, des policiers en civils veillent à ce qu’aucun journaliste ne s’égare dans le centre du pouvoir politique russe. Gare aux journalistes qui souhaiteraient d’ailleurs accéder au Kremlin en même temps que le président russe.

Mercredi après-midi, certains ont dû patienter une heure sous la neige, attendant que Vladimir Poutine entre dans l’enceinte. Dans la salle de presse, des hommes en civil font des allers-retours autour des journalistes avec un radar : les ondes sont-elles aussi contrôlées. Enfin, autre installation impressionnante, des kilomètres de câbles électriques destinés à l’alimentation du studio et de la salle de presse ont été installés au-dessus de la muraille rouge du Kremlin, à quelques pas de la tombe de Lénine.

Royaume de la communication

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Nous n’en sommes qu’à l’étape du tirage au sort qui déterminera dans quels groupes et contre quels adversaires joueront les 32 équipes sélectionnées, mais la FIFA a décidé d’en faire un événement gigantesque. Car les Russes ont gardé un goût amer des événements internationaux. Les précédents JO, ceux de Sochi, organisés en 2014, avaient débouché sur une annexion, une guerre et un scandale de dopage sans précédent que nombre de Russes ont vécu comme une humiliation.

Les équipes de la FIFA et du comité d’organisation misent sur la communication pour attirer les Russes dans les stades, d’autant plus que la Russie ne part pas forcément favorite. « 742 760 billets ont été vendus durant la première session (pour 3,5 millions de demandes), 53 % d’entre eux ont été achetés par des Russes », explique le responsable des ventes à la FIFA, Falk Eller.

Le prix des billets varie entre 20 € à 1 000 €. Dans quelques jours, tous les transports en commun de Moscou se mettront aux couleurs de l’événement. En attendant, les centaines de journalistes venus du monde entier pour assister à la cérémonie de tirage au sort…

Depuis la salle de presse du Kremlin, ils sont encadrés par une armée de communicants ayant pour objectif de faire du monde de la FIFA, un monde merveilleux, distribuant peluches de la mascotte officielle par dizaines et prospectus invitant les journalistes à se rendre dans les 12 villes hôtes du pays.

30 minutes de spectacle

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Vendredi, l’événement débutera à 16 h (18 h à Moscou). Laurent Blanc, Gordon Banks, Cafu, Fabio Cannavaro, Diego Forlan, Diego Maradona, Carles Puyol et Nikita Simonyan assisteront le présentateur de la cérémonie, Ivan Urgant, le Yann Barthès russe. Le trophée de la Coupe du Monde trône sur le plateau TV depuis deux jours, ainsi que quatre bulles transparentes dans lesquelles seront tirées au sort les équipes ensuite attribuées à huit groupes.

Dans la salle, 30 des 32 sélectionneurs seront présents, dont Didier Deschamps, le sélectionneur français. À l’issue de la cérémonie, vers 16 h 30, les stars du football et les sélectionneurs seront invités par les organisateurs à débriefer le tirage au sort à l’extérieur du bâtiment, seules miettes que les médias non-détenteurs des droits pourront obtenir de l’opération.

Texte et photos : Paul GOGO