À Moscou, Marine Le Pen s’offre Vladimir Poutine

Reportage pour Ouest-France

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La presse attend Marine Le Pen à la Douma.

A peine était-elle de retour du Tchad que Marine Le Pen s’est envolée vers Moscou pour rencontrer le président russe, Vladimir Poutine. Nul ne sait à quel moment s’est organisée cette rencontre que la candidate à la présidentielle espérait depuis plusieurs mois mais cette réussite représente incontestablement une victoire diplomatique. Sa visite gardée secrète par son entourage a été dévoilée par Leonid Sloutski, président de la commission des affaires étrangère de la Douma, le parlement russe. C’est cet homme politique qui a invité Marine Le Pen à Moscou. Connu pour avoir financé les voyages de députés français en Crimée, il a poussé les journalistes russes à se demander si Marine Le Pen n’était pas venue chercher des financements de campagne à Moscou. Au delà de ses rendez-vous publics, la candidate avait prévu un certain nombre de rendez-vous privés. La question est restée sur la table lorsque la rencontre entre Marine Le Pen et Vladimir Poutine s’est officialisée après que la représentante du FN se soit discrètement éclipsée du parlement.

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« Le monde de Poutine »

« Les médias russes sont confus, les banques russes vont-elles financer sa campagne ou non ? » s’est demandé le Moscow Times suite à cette rencontre. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a affirmé que la question n’avait pas été discutée. Mais Vladimir Poutine a tenu à glisser ce message : « La Russie n’a pas l’intention d’interférer dans les élections françaises« . Sur le fond, Marine Le Pen a réaffirmé devant les députés russes sa volonté de supprimer les sanctions à l’égard de la Russie et de reconnaître la Crimée. Devant le président russe, c’est une proposition de coopération entre les services de renseignement que la candidate est venue défendre. Puis d’aborder la question de la situation des Chrétiens d’Orient. « Vladimir Poutine a émergé un nouveau monde, le monde de Poutine, de Modi en Inde, de Trump aux USA. Je pense que je suis celle qui partage une vision de coopération et non de soumission en France » a déclaré la candidate avant de quitter Moscou.

Paul GOGO